Nous étions plus de 20 Lycéennes, accompagnées de quelques maris, à assister à la conférence du docteur Patrice Baro, psychiatre à l’hôpital de Grenoble et responsable de la cellule d’urgence médico-psychologique de l’Isère.
Comment traiter l’aide psychologique apportée aux victimes et proches, lors d’attentats ou de catastrophes, tel était le propos du conférencier, impliqué en première ligne lors de drames imprévisibles.
En France on s’est inspiré des pratiques des médecins militaires, spécialisés dans les névroses de guerre (Vietnam) et aussi de Freud (conversion hystérique)
En Isère, les risques sont importants : industriels (usine seveso), nucléaires, avalanches et autres…
Lors d’un attentat on vit le réel de la mort et il faut prendre en compte la
souffrance psychologique de chacun. L’important est de rassurer la victime d’abord par une présence même silencieuse, puis lui permettre de verbaliser son mal-être. Il est opportun de s’occuper des plus fuyants qui sont souvent les plus atteints. La première écoute s’avère primordiale.
Dans chaque département la présence d’une cellule médico-psychologique a été mise en place, doublée d’une cellule de crise au Ministère de la Santé.
Au quotidien on vit inconsciemment avec le sentiment d’immortalité. Et les victimes sont bouleversées par un terrible constat : la mort ne se maîtrise pas.
Cette cellule d’urgence agit comme interface avec la traumatologie de l’Arc Alpin. On peut citer pour mémoire l’avalanche qui s’est produite aux Deux-Alpes où 2 lycéens ont trouvé la mort.
Tous sont stressés, mais grâce à la parole libérée, on peut éviter des blessures sur le long terme.
Il faut noter le rôle actif de bénévoles formés à cet effet, car dans ce genre de situation la solidarité humaine est un puissant recours.
L’accompagnement humain, discret et professionnel constitue une aide inestimable.
C’est sur cette note d’espoir que s’est achevée la soirée par un
chaleureux apéritif dans le salon accueillant de Nadine.
O.S
16.01.2018.