Le jeudi 6 octobre à 17 h30 chez Catherine Verspieren à Boubeau Claude Valleix fera une conférence intitulée: « La reine Frédégonde ou la puissance de la féminité ».

Épouse de Chilpéric Ier, roi de Neustrie, Frédégonde est née à Montdidier vers 545 et morte à Paris en 597.

Simple suivante à l’origine, Frédégonde devient la maîtresse du roi mérovingien Chilpéric Ier, qu’elle persuade d’assassiner sa femme, la reine Galswinthe (vers 568). Cette dernière était cependant la sœur de Brunehaut, l’épouse du demi-frère de Chilpéric, Sigebert Ier, roi d’Austrasie. Le meurtre de Galswinthe suscite une violente animosité entre Frédégonde et Brunehaut et déclenche entre leurs familles une querelle qui durera plus de quarante ans. Frédégonde ourdit probablement aussi l’assassinat de Sigebert, en 575, et attente, sans succès, à la vie de Gontran (son beau-frère, le roi de Bourgogne), de Childebert II (le fils de Sigebert) et de Brunehaut.

Après le meurtre mystérieux de Chilpéric, en 584, Frédégonde s’empare de ses richesses et se réfugie dans la cathédrale de Paris. Avec son fils âgé de quatre mois, le futur Clotaire II, elle se place ensuite sous la protection de Gontran. À la mort de ce dernier, en 592, Childebert II, qui lui succède sur le trône de Bourgogne, attaque Clotaire, mais en vain. Entre la mort de Childebert (595) et la sienne, Frédégonde multiplie les intrigues en faveur de Clotaire, au détriment de Brunehaut, laquelle tente de régner par l’intermédiaire des fils de Childebert, Théodebert II roi d’Austrasie et Théodoric II roi de Bourgogne. Selon son contemporain Grégoire de Tours, Frédégonde était un monstre sans pareil.

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Cette conférence sera suivie d’un apéritif.