Le physique est il accélérateur de réussite ? Encore plus taboue que la discrimination sur les origines ou le « plafond de verre » qui concerne les femmes, la ségrégation sur l’apparence est une réalité. Aux médias traditionnels que sont la télévision, la presse écrite et la publicité s’ajoutent aujourd’hui les réseaux sociaux, tout-puissants vecteurs de standardisation anatomique. Désormais, l’image nous gouverne à 360°. Si l’attractivité décuple le champ des possibles, cette obligation du paraître s’est aussi immiscée dans tous les interstices de notre vie la plus quotidienne, où il est ainsi préférable de souscrire à certains stéréotypes morphologiques pour s’assurer un parcours scolaire puis professionnel satisfaisant. Est-ce pour autant une fatalité à laquelle on doit se résoudre ? Faut-il accepter cette primauté du joli paraître, au même titre que l’on a longtemps consenti à la loi du plus fort ? Quelles mesures face à cette ségrégation du beau ? Comment lutter contre la discrimination sur le physique ?