rahoult-diodore-charles-1819-1-vue-de-grenoble-1527789-500-500-1527789.jpgLa palette de DIODORE

Rencontre particulière pour ce 1er vendredi de Décembre : une vingtaine d’entre nous se retrouve au Musée de l’Ancien Evêché, pour découvrir un artiste que certaines connaissent par la rue qui l’honore, la rue DIODORE RAHOULT.
Qui est-il ? Un contemporain d’ Hébert, né en 1814, formé à Grenoble puis à Paris dans l’atelier de Léon Cognet, où il côtoie Géricault et Delacroix . Après 4 ans d’apprentissage rigoureux où se succèdent séances en atelier, études préparatoires et copie des maîtres au Louvre, Diodore aspire à plus de liberté et d’indépendance. Il prend le chemin de l ‘Italie et de la Villa Médicis, grâce à Hébert. Il y peint des scènes pittoresques qui montrent déjà son sens du détail et un beau travail dans le drapé des costumes. Au fil de l ‘exposition, notre guide, Steve Vachet, nous fait découvrir le style propre à l’artiste qui évolue entre romantisme et réalisme, orientalisme et scènes galantes. Il peint aussi bien le sentiment religieux d’une jeune fille, ou d’un Chartreux, les charmes de la région grenobloise, que la misère des plus démunis.
Moderne, il utilise la photo pour se faire connaître, ou s’intéresse au travail d’André Blanc La Goutte qui publie des poèmes en patois dauphinois, recueil préfacé par George Sand , qu’il illustre abondamment.
Artiste bien implanté dans Grenoble Diodore Rahoult en fréquente les différents milieux : dans les années 1860, avec son fidèle ami Henri Blanc-Fontaine, il crée les décors allégoriques dans le nouveau Musée Bibliothèque et des panneaux peints pour les cafés, à la gloire du vin, du tabac et du café. Mort en 1874, il repose en terre grenobloise au cimetière St Roch.
Cette exposition atteint son but : la palette et le trait de Diodore révèlent les paroles d’un peintre méconnu et très attachant.
Lucile Ballu
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