par Monique LEBOEUF et Sophie MARIAUX

A la faveur de la réunion du Bureau Central International (B.C.I.) du Lyceum et des Rencontres Culturelles organisées à Florence, la Fédération Française a proposé à ses membres quelques jours de découverte de l’Ombrie, circuit confié à l’Agence Arts et Vie dont nous avions apprécié la qualité des prestations à Berlin en avril 2013.

“J’étais arrivé à ce point d’émotion où se rencontrent les sensations célestes données par les beaux-arts et les sentiments passionnés. En sortant de Santa Croce, j’avais un battement de coeur, la vie était épuisée chez moi, je marchais avec la crainte de tomber …” Stendhal Etape à Florence 1817

Si le syndrome de Stendhal nous a épargnés, nous avons, nous aussi, vécu des moments intenses.

Pendant 3 jours, Pérouse a été notre “camp de base”. Première étape : Assise où nous visitons la basilique de Saint-François : basilique inférieure et supérieure décorées des fresques de Giotto et de ses disciples. Nos pas nous ont ensuite menées vers Sainte Marie des Anges qui abrite la Portioncule, vestige d’une église remise en état par Saint François. Pour nous reposer les yeux après avoir admiré ces fresques colorées, une promenade dans la vieille ville nous a permis de découvrir la forteresse construite par les Hohenstaufen et d’admirer une campagne paisible plantée d’oliviers et de cyprès.

A Pérouse, 2 temps forts ont marqué notre journée : d’abord le centre historique de la capitale de l’Ombrie, témoin d’un passé glorieux, avec la Fontana Maggiore sculptée par les Pisano, et la galerie nationale d’Ombrie située dans le palais des Prieurs, un des édifices civils les plus imposants d’Italie. Celle-ci conserve une collection exceptionnelle d’oeuvres de la Renaissance (Fra Angelico, Piero Della Francesca, Perugin). Ensuite, Anne-Claire, notre guide si enthousiaste, nous entraine vers les remparts, les petites rues de la vieille ville d’où nous apercevons les bâtiments d’une université internationale réputée et la monumentale porte des Etrusques qui fondèrent Pérouse. Nous sommes nombreuses, ensuite, à nous redynamiser en dégustant une glace sur le Corso. Le “lèche-vitrine” et le shopping ont bien occupé nos fins d’après-midi.

En route pour Arezzo, nous nous arrêtons au bord du lac de Trasimène où le souvenir d’Hannibal, vainqueur des légions romaines, est toujours présent.

Nous voilà maintenant en Toscane et s’il est une visite à ne pas manquer c’est celle de la Capella Bacci dans l’église San Francesco. Piero Della Francesca l’a décorée, au milieu du XV° siècle, de fresques illustrant l’histoire miraculeuse du bois de la croix du Christ. N’oublions pas les faïences émaillées de Della Robina à San Domenico et sous le porche de la Pieve (église des pauvres) des reliefs illustrant métiers et saisons.

Florence, cité de la Renaissance, berceau des Médicis, ville de grands mécènes, construite par des dynasties de marchands et de banquiers, est sans doute une ville musée mais aussi une ville étudiante, commerçante et enjouée.

Une étape gourmande au Giubbe Rosse, chaleureux café littéraire où se rencontrent intellectuels et artiste ; c’est là qu’en 1909 est né le mouvement futuriste. Nous avons bénéficié des commentaires érudits du souriant propriétaire de la maison.

Sophie Massard, du club de Lyon, a bien voulu nous piloter dans le quartier de l’Oltrarno. Un chef d’oeuvre nous est offert : la chapelle Brancacci, décorée de fresques par Masolino Lippi et Masaccio ; puis, au fil des jours, par petits groupes, nous nous sommes égayées dans la ville pour découvrir le Duomo, le Baptistère, Santa Maria Novella, Santa Croce, le palazzo Medici-Ricardi, avec sa merveilleuse chapelle des Mages, et le palazzo Davanzatti qui nous replonge dans la vie quotidienne des marchands des XV° et XVI° siècles. Le monastère San Marco, dont chaque cellule est décorée de fresques par le moine-peintre Fra Angelico, est l’un des musées les plus émouvants de Florence.

Grâce à Maïté Bordry, Past présidente du club d’Orléans, et à Sophie, nous avons pu admirer l’exposition Pontormo et Rosso au palazzo Strozzi et écouter, dans l’auditorium de San Stefano, un concert consacré à Vivaldi.

Pouvons-nous exprimer notre regret de n’avoir pas toutes participé aux journées culturelles ? Nous remercions le bureau de la Fédération de nous avoir permis cette escapade partagée avec nos 43 amies lycéennes de Paris, Orléans, Bordeaux, Lyon, Lille, Dijon, Troyes et Limoges, escapade qui nous a enrichies sur le plan culturel mais aussi sur le plan amical.

Culture et amitié: nos avons pleinement rempli le contrat “Lyceum”. M.L. S.M.