sans_titre5.png Le vendredi 7 octobre 2011, après avoir découvert et admiré les superbes parquets et les consoles Hache de la maison de l’International, nous avons eu la chance de profiter d’une conférence privée, animée par Evelyne Bertrand.
Depuis de nombreuses années Evelyne, peintre, graveur, photographe et grande voyageuse, consacre son temps et son énergie à Djenné et à la survie de l’architecture en terre crue. Spécialiste de l’Amérique latine, elle a eu un « coup de foudre », pour cette ville d’Afrique et ses constructions, classées au patrimoine mondial de l’humanité en 1988. Son projet est de créer une maison du patrimoine. Il s’agit tout d’abord de sauvegarder une technique de construction unique au monde, les « djenné ferey », utilisée sur place pendant dix siècles et abandonnée depuis les années 1930. Le second objectif est d’exposer, dans cette maison, le patrimoine architectural et l’artisanat d’art de la ville. L’essentiel est de faire connaître et de valoriser aux yeux des Maliens, eux-mêmes, ces savoir-faire ancestraux C’est un rude combat dont elle nous parle avec passion. Elle nous offre la projection privée d’un superbe diaporama, réalisé avec ses propres photos. Elle nous fait partager ses inquiétudes pour l’avenir, mais aussi son émerveillement devant les réalisations de ces maçons qui l’appellent maintenant : « Kadia Traoré » c’est-à-dire « la maman des maçons » Kadia Traoré étant la maman du seul vieux maçon qui, dans sa jeunesse, avait construit une maison entière en « djenné ferey ».
Ce projet a été reconnu d’utilité publique par le ministère français des Affaires étrangères qui lui a accordé une subvention couvrant la moitié des frais prévus. Reste à trouver l’autre moitié!
Danièle Vandenbussche