capture_d_ecran_2014-06-04_a_16.38.32.pngLe musée Dini de Villefranche nous donne l’occasion de nous retrouver en ce 30 janvier pour découvrir l’exposition « les Lyonnais rencontrent l’Orient ».Dès le début du XIXème siècle, Lyon s’ouvre sur les pays lointains : Maroc, Algérie, Grèce et sur la Chine et le Japon. Le goût pour l’exotisme touche alors tous les arts : la peinture, la soierie, la scénographie de théâtre et l’opéra (Aïda de Verdi).
De nombreux peintres lyonnais comme Caire-Tonoir, Dufy, Migonney, Manguin… sont fascinés par cet « ailleurs » et rapportent de leurs voyages les images de leurs observations et de leur ressenti . Apparaissent alors dans la peinture de nouveaux éléments architecturaux : maisons mauresques, marabouts, minarets, de nouveaux thèmes comme le bain maure, de nouveaux fruits comme l’orange. De nouveaux thèmes sont évoqués : le pittoresque des scènes de rues colorées, la culture du pays en dessinant par exemple, les bijoux des femmes ou les tatouages à l’encre sur leur visage. Une nouvelle sensualité apparaît dans les toiles des Orientalistes avec les Odalisques. Et que dire de la lumière ! Toutes les techniques sont utilisées pour la mettre à l’honneur : lumière filtrée par les moucharabiehs, utilisation du blanc pur pour évoquer la lumière chaude qui écrase les sujets ou la « réserve » (on laisse du blanc sur la toile) pour rendre un effet de lumière particulier… Et toutes ces teintes chaudes embrasent les toiles !
A travers ces quelques 200 tableaux, ce fut un voyage éblouissant, baigné de lumière, de chaleur et de couleurs et de surcroît accompagné par une guide de grande qualité.
Après un déjeuner bien sympathique, nous partons à la découverte des maisons et des cours de la ville. Construite par Humbert au 12ème siècle, Villefranche devient très vite une cité-étape. Des échoppes, des tavernes, des aubergistes s’installent sur la Route de Bourgogne. La cité devient très prospère au 16ème siècle sous la domination des Bourbons, puis de la Couronne de France. Les maisons qui jusque-là étaient en bois sont reconstruites en pierre avec balcons, escaliers à vis, dans l’esprit de la Renaissance. Nous avons vu des accolades, des culots, des meneaux, des croisillons et même des colonnes torses spécifiques à Villefranche.
Nous avons eu plaisir à découvrir les ressources cachées de cette ville et à partager un beau moment d’amitié avec les Lycéennes de Lyon.
Michèle Auger