Le regard émerveillé des enfants que nous sommes restés dira, mieux qu’un long discours, la magie et la fascination exercées par la maquette de Grenoble, présentée dans la halle du Magasin (Centre National d’Art Contemporain). Nous étions plus d’une vingtaine à nous retrouver, en ce 18 décembre, pour découvrir le plan-relief de la ville, réalisé de 1839 à 1848. Sa présentation constitue un événement extraordinaire, car ces maquettes sont si fragiles et si difficiles à transporter qu’elles sortent rarement du Musée des Plans-Reliefs de Paris. La halle, conçue en 1900 par les équipes de Gustave Eiffel, et transformée en usine par les industriels Bouchayer et Viallet, est un écrin rêvé pour les 60 m2 de la réplique, au 1/600e, de la ville. Tout s’assemble comme un puzzle et cette ville miniature ressemble à un immense jouet pour adultes ébahis, il n’y manque plus que le petit train ! Plus de 375 000 arbres ont été plantés dans le décor et l’importance des vignes ou des espaces marécageux alors libres de toutes constructions, montre à quel point l’intervention des hommes a transformé les lieux.
Les commentaires vont bon train et les jumelles sont bien utiles pour repérer Saint Ferjus, le Musée Hébert, la Petite ou La Grande Tronche ou tout simplement sa rue ou sa maison ! Chacun voudrait, en plongeant ainsi dans le passé de la ville, retrouver ses racines ou ses propres repères.
Il est difficile d’endiguer les questions et bon nombre d’interrogations restent en suspens, preuve que les adultes restent éternellement des enfants pleins d’enthousiasme et de curiosité!
Danièle Vandenbussche