VISITE DES 24 COLONNES de LYON

 Cour d’appel et Cour d’assises de Lyon

Le 24 Avril, rendez-vous était pris dans la Salle des pas perdus des 24 colonnes ,avec Christian CADIOT, substitut général à la Cour d'Appel de Lyon, notre guide émérite de ce bâtiment emblématique de notre belle ville.

Passionné par ce Palais de la Justice où il a officié de nombreuses années en tant qu’avocat général  et procureur , il a su nous guider dans ses Salles aux décors riches et raffinés ; l’ensemble ( bâtiment, décors et mobiliers) a été classé à l’inventaire des Monuments Historiques (1975) et parfaitement rénové de 2008 à 2012.

Laissons-lui  la parole :

« Unique palais de justice de France construit entre 1835 et 1847 sous le règne du roi Louis-Philippe 1er, le palais de justice historique de Lyon, dit “des 24 colonnes“ qui ornent sa façade, est dû au talent de l’architecte Louis-Pierre Baltard (1764-1846), père de Victor Baltard, constructeur des Halles de Paris.

Architecte érudit de l’École classique, conscient de réaliser là sa dernière œuvre, Louis-Pierre Baltard a conçu non seulement l’édifice dans ses fonctionnalités rationnelles mais aussi toute la symbolique qui l’orne, ainsi que le mobilier, autour de l’idée que la justice n’est pas un simple instrument de régulation sociale qui s’affirme en majesté sous nos yeux mais également une institution destinée à élever les consciences.

C’est à ce parcours de découverte à la fois monumental et subtil que nous invitent, en 120 minutes, les salles d’audience et la salle des pas perdus, pour une fois accessibles. »

Grâce à la parfaite connaissance des lieux de Christian Cadiot, nous avons pu approcher ce bâtiment imposant tant par ses dimensions que par ce qu’il représente, dans tous les aspects de son ornementation soignée par un architecte qui était soucieux des détails de l’architecture comme du mobilier.

Un grand Merci à Christian Cadiot et à sa femme Maryvonne qui a organisé cette rencontre.

Sur le Site La région Auvergne Rhône Alpes

https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/palais-de-justice-dit-les-24-colonnes/50162d47-f23b-4f01-bf6a-7c0888ff4888

Beaucoup de photos  des intérieurs et extérieurs

BIBLIOGRAPHIE

  • BERTIN, Dominique. BODET, Catherine. CADIOT, Christian. CHOMER, Gilles. DALZOTTO, Maryse. MARTIN, Sylvie. VIOUT, Jean-Olivier. La Justice à Lyon d'un Palais à l'autre. XVIIe - XXe siècle. Pré-inventaire des Monuments et Richesses artistiques du Rhône. Villeurbanne : 1995. 263 p. Ill.
  • Livre malheureusement introuvable

PÉRIODIQUES

  • EYRAUD, Denis. 24 colonnes à la UneLa Renaissance du Vieux Lyon, Le Journal, novembre 2007, n° 127, Rubrique Patrimoine, p. 1-7, ill., Feuilleton : la restauration du Palais de Justice historique, février 2009, n° 131, Rubrique Patrimoine, p. 7, ill.p. 1-7

LE PLAISIR - MAX OPHULS

Film de Max Ophüls · 1952

Comédie dramatiqueRomanceSketchesDrame

Casting :  Claude DauphinGaby MorlayMadeleine RenaudGinette LeclercMila ParélyDanielle DarrieuxPierre BrasseurJean Gabin

Une voix s'élève d'outre-tombe, c'est celle de Guy de Maupassant. Il nous conte trois histoires qui tournent autour du même thème : le plaisir, qui successivement s'affronte à l'amour, à la pureté et à la mort…

Jean Gabin, Danielle Darrieux

WAX ! L'HISTOIRE D'UNE ETOFFE

WAX ! HISTOIRE D'UNE ETOFFE

Le BATIK indonésien est l’ancêtre du WAX

Le WAX est un textile de coton aux couleurs vives, intenses et aux motifs graphiques complexes, avec ses dessins irréguliers imprimés selon une technique à la cire.

Il suscite fascination et passion et a acquis une renommée mondiale.

L’exposition que propose le Musée de Bourgoin-Jallieu nous offre une invitation au voyage de l’Indonésie à l’Afrique, en passant par l’Angleterre et la Hollande.

La technique d’impression à la main puis avec des machines appose la cire chaude et fluide sur un tissu de coton qui doit être totalement revêtu des deux côtés afin de protéger la couleur et en garder l’éclat des teintures avec la même qualité.

Le plus célèbre, le Vlisco (entreprise anglaise, 1846, 300 000 motifs) était mais est encore un produit de luxe si l’on cherche bien et que l’on évite les tissus chinois de qualité très moyenne qui ont envahi les marchés.

Aujourd’hui le « Wax » est porté par les femmes en robe, en pagne quotidien, etc...partout en Afrique et surtout en Afrique de l’Ouest, mais pas que..!!

Voici les Nanas Benz qui ont fait fortune dans le WAX !!!

Le WAX est un véritable média pour qui sait lire ses messages d’information et des évènements du jour, créatifs, humoristiques, populaires comme « Mari capable », « Money can Fly », « l’œil de ma rivale », « z’yeux voient, bouche dit rien » « Ongles de Thérèse » ….

Depuis quelques années, le WAX s’internationalise et se porte en Europe et aux USA, s’invite dans le prêt à porter et même chez les grands couturiers.

Une exposition à laquelle nous nous sommes pour la plupart rendues  ensemble et en train dans le froid.

Elle nous a réchauffées et…enchantées.


POUSSIN et l'AMOUR

POUSSIN et l’AMOUR

Musée des Beaux-arts de Lyon

NICOLAS POUSSIN (1594 -1665)

Le 20 janvier 2023, Madame Isabelle Collon professeur en Histoire de l’Art, académicienne des Sciences et Belles Lettres et Arts de Lyon, très appréciée pour sa grande érudition a guidé notre Lyceum (avec celui de Grenoble et un groupe ami d’artistes) en transmettant à chacune sa passion au travers d’une quarantaine d’œuvres rares ou inédites, en plus de chefs d’œuvres du corps féminin érotisé.

Cette exposition conçue avec le Louvre et les Musées du monde entier (à l’exception de l’Ermitage qui devait livrer de nombreuses œuvres)

Les Métamorphoses d’Ovide sont l’inspiration du peintre qui dévoile la sensualité des corps nus des deux sexes, l’ivresse, les fantasmes, l’amour qui triomphe de tout « Omnia vincit Amor » mais également les réjouissances et les folies des bacchanales et finalement les larmes, la souffrance et la mort.

On retrouve Chioné, Pyrame et Thisbé, Midas, Venus et Adonis, Echo et Narcisse, Pan, Mars et Venus, Narcisse…et encore Apollon et Daphné, ultime chef d’œuvre inachevé de Poussin (prêté par le Louvre)

L’exposition propose également dans la continuité d’interroger la place de l’héritage de Nicolas Poussin dans l’art de Pablo Picasso :

« La BACCHANALE de 1944 »

et de mettre en lien la rencontre des érotismes « POUSSIN - PICASSO » tous deux inspirés par la mythologie grecque, notamment sur la bacchanale des années 1930 jusqu’à la fin des années 1960 et les dessins qui ont accompagné le tableau « La joie de vivre » de 1946 (Antibes)

A vos souvenirs de la Grèce antique

 et à vos livres de mythologie grecque de A à Z


Le Rouge et le Noir de STENDHAL

Le Rouge et le Noir

Dominique Ciavatti

Le Club de Lyon a eu le grand plaisir de découvrir les "Prisons de Lyon" grâce à une visio-conférence que Dominique a présenté lors du confinement en avril 2021.

Dominique Ciavatti est membre du Lyceum Club de Paris, directrice honoraire des prisons de Fresnes.

Originaire du Bugey, ses grands-parents résidaient à Brangues au temps d’un illustre écrivain Paul Claudel

Voici sa présentation :

Le Rouge et le Noir l’une des plus grandes œuvres de la littérature française, serait née du compte-rendu d’un procès écrit dans la gazette des tribunaux le 28 décembre 1827.

Ce procès, sobrement intitulé « Accusation d’assassinat » commis par un séminariste dans une église, a été jugé à la cour d’Assise de l’Isère à Grenoble.

Stendhal qui est né à Grenoble, connait toute l’histoire du crime de Brangues. Il s’est inspiré de ce fait divers et déclarait « y trouver, en tant qu’écrivain, une véritable mine d’aperçus, neufs sur ce dont est capable la nature humaine quand la passion le pousse dans ses ultimes retranchements »

L’intérêt de l’écrivain pour « les criminels d’exception » pour les beaux gestes transgressifs, ne s’est jamais démenti, ils lui offraient une précieuse plongée dans les tréfonds de l’homme.

On peut accéder comme lui aux annexes et au compte rendu du procès d’Antoine Berthet, qui se lit comme un roman. Et à travers ce texte on décrypte « Le Rouge et le Noir »

Dominique Ciavatti nous fait plonger dans une double vie, celle d’Antoine/Julien dans le roman.

La conférence s’est poursuivie par un échange et un buffet très sympathique


PATRICE GIORDA "CE MYSTERIEUX VISAGE"

GIORDA : sombre et lumière

La Fondation Renaud accueille jusqu’à fin décembre 2022 une exposition de 150 portraits de Giorda. Cette Fondation créée par deux frères architectes au Fort de Vaise a justement pour vocation de promouvoir des artistes lyonnais.

Désir de la quête de l’autre qui est aussi une quête de l’artiste lui-même.

La recherche de lumière est très présente dans ses œuvres colorées.

Peu à l’aise avec de fins pinceaux ou dans les jeux d’ombre et de lumière, sans complexe il préfère recouvrir un visage d’un aplat de couleur et trouver la puissance de l’expression dans la posture de la silhouette et les superpositions d’acrylique sorties du tube.

On peut cependant être interpelé par la noirceur des traits, des intériorités et des thèmes (emprisonnement, perte de l’enfant).

Patrick GIORDA utilise principalement le fusain comme médium. Il travaille en plaçant son modèle à 70 cm devant lui guettant le moment où celui-ci délivrera son intériorité. Il saisit de lui la lumière intérieure, au-delà de la beauté ou des faux-semblants.

GIORDA a réalisé une série de portraits dans des prisons de Lyon, une autre série figure les employés d’une entreprise privée.

Très attaché également à la peinture classique Il a interprété de nombreux personnages du peintre espagnol Diego Velasquez, notamment ses nains.

Très impressionné par ces "Ménines" il revisite la présentation des personnages avec sa technique d'empâtement, d'une une brosse vigoureuse à base de peinture acrylique

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Exposition au Couvent Sainte Marie de la TOURETTE

GIUSEPPE PENONE - 2022

Les frères dominicains dont le Frère Marc Chauveau (commissaire de l'exposition) accueillent au sein de leur couvent, l'artiste italien Giuseppe Penone. Un dialogue subtil, sensible et spirituel s'installe entre les oeuvres créées et l'architecture impressionnante du Corbusier qui offre un magnifique écrin entre béton et nature

L'exposition offre des oeuvres choisies pour dialoguer avec la Tourette, son espace, sa rigueur et la spiritualité qu'elle dégage.

L'on découvre la dimension de l'homme, le processus plutôt que l'objet fini, dans l'esprit de "l'Arte Povera" développant sa démarche en opposition contre la société de consommation.

PENONE ET LES VIES CACHEES

La Vie cachée de la Pierre

LA VIE CACHEE DU MARBRE DE CARRARE

SES VEINES ET SES ANATOMIES

La Vie cachée du Tableau de l'Artiste

"Occhi chiusi"

De chaque côté d'une plaque de marbre de Carrare, deux yeux mi-clos nous regardent....

Ce magnifique tableau pointilliste, spectaculaire, effectué avec un patient travail méticuleux de collage de très grandes et très piquantes épines d'acacia noires apparait comme une évocation symbolique du Bouddha et/ou du Christ au linceul de Turin.

La paix et l'harmonie sont données à l'homme par son rapport central et actif avec la nature.

La Vie cachée de l'Arbre

"Le bois sacré"

A travers le travail incroyable de Penone qui creusant dans les anneaux de croissance, fait apparaitre l'arbre tel qu'il a été, "vivant "avant de nous offrir son existence emprisonnée cachée à l'intérieur de la poutre.

Au centre de l'église, "L'Albero in torsione sinistra" évidé se découvre tel qu'il a été avec ses branches et brindilles et nous impressionne

Une Vie cachée de l'Architecture

"La Peau du Béton"

PENONE découvre sur place la peau granuleuse des murs avec la technique du frottage (petites touches au pastel gras sur des surfaces carrées) avec les 63 couleurs que Le Corbusier a mis au point pour ses bâtiments.

Penone nous a fait approcher la spiritualité dans l'art.

Le message qui nous est transmis par la perception de ces vies ignorées, négligées, traumatisées

est puissant et profondément marquant.

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