Bulletin - Septembre-Octobre-Novembre 2023

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BULLETIN Avril Mai Juin 2023

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Bulletin Mars 2023 & dates à retenir

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LES ORIENTALISTES

Par Guillaume Peigné

Guillaume Peigné est auteur et metteur en scène. Il est titulaire d’un doctorat d’histoire de l’art, d’un Master de lettres modernes et d’une licence d’histoire. Il a enseigné à l’école du Louvre, la Sorbonne et Drouot formation.

Il nous emmène en voyage au Maghreb avec parmi d’autres

KANDINSKY, MATISSE ET VAN DONGEN.

Vassili Kandinsky

1905 -1906 : voyage en Tunisie avec Gabriele Münter

1910 : visite de l’exposition des chefs-d’œuvre d’art musulman à Munich.

Lors de son séjour, Kandinsky prend des notes, peint des gouaches sur carton, dessine des esquisses qu’il reprendra plus tard.

"J’ai souvent mieux peint un paysage de mémoire, chez moi, que d’après nature. C’est de cette manière que j’ai exécuté plus tard des dessins en couleurs, hollandais ou arabes".

Il porte une attention croissante à la couleur ce qui le mènera à l’abstraction qui est pour lui une mise en musique des formes et des couleurs.

La luminosité éclate dans sa peinture.  Il se penche sur les couleurs des costumes, la couleur du ciel, l’harmonie entre les figures et les paysages.   Dans son tableau improvisations n°6 africains (1909) il fait fusionner la figure avec les éléments qui sont à l’arrière-plan et on voit de grandes taches de couleurs qui commencent à devenir indépendantes. Ce qui le passionne c’est la vie quotidienne, les scènes de genre (fantasia, cavaliers, arabes dans le désert).

 Henri Matisse

1906 : voyage en Algérie (Alger, Constantine et Biskra)

1910 : visite de l’exposition des chefs-d’œuvre d’art musulman à Munich,

1912 : voyage au Maroc.

Matisse est un passionné de l’Orient depuis sa visite de l’exposition universelle en 1900 où étaient présentés des pavillons orientaux.

" Matisse a emprunté à l’esthétique orientale jusqu’au moindre détail : principe du décor continu, des surfaces garnies intégralement et divisées en registres verticaux et horizontaux, des combinaisons linéaires ou des semis de fleurettes, de rosaces qu’il emploie également dans ses céramiques ; parti pris de superposition des objets, des personnages et des vues plongeantes. Composition des formes essentiellement ornementales, tendance au géométrique et parfois bordures d’entrelacs végétaux " (Gaston Dhiel)

Dans son tableau "Statuette et vase oriental sur tapis 1908", il montre une nouvelle façon de voir l’espace pictural.

Une des particularités de Matisse, c’est d’avoir voulu peindre la figure. "Ce qui m’intéresse le plus, ce n’est ni la nature morte, ni le paysage c’est la figure. C’est elle qui me permet le mieux d’exprimer le sentiment pour ainsi dire religieux que je possède de la vie".

Zohra en jaune (1912), Zohra assise, (1912), la petite mulâtresse (1912). Le rifain debout, le rifain assis (1912).

Le tryptique marocain (1911-1912),

le café marocain (1913).

Au Maroc, Martisse a franchi l’étape décisive de simplifier la représentation ; pour lui s’améliorer c’est simplifier.

Charles Camoin :

En novembre 1912, Charles Camoin va rejoindre Matisse et son épouse au Maroc.

Plage à Tanger

"Je suis bien content et enchanté de l’hiver que j’ai passé ici avec vous dans un des pays les plus attrayants que j’ai vu, sans parler de la précieuse impulsion au travail que je ne pouvais de manquer auprès de toi" (lettre de Camoin à Matisse de Tanger).

Il partage avec lui le goût de l’ornement et de la courbe. Camoin est passé par le fauvisme et a le goût de la couleur et du costume.

Jeune marocain (1913), Plage à Tanger (1912 1913) Marocains dans une rue (1913) Café Maure (dessin au crayon 1912) l’église anglicane à Tanger (1912 1913)

 Albert Marquet :

De 1908 à 1946, Albert Marquet effectue de nombreux voyages au Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie). Il achètera avec son épouse Marcelle, une maison à Sidi Bou Saïd.

On dénombre 741 tableaux peints au Maghreb dans son catalogue raisonné. C’est un personnage clé de l’aventure du fauvisme.  C’est le plus sage d’entre eux, le plus classique dans la composition, le moins violent dans les couleurs.

Le Minaret de Sidi Bou Saïd (1923), Le port de Bougie par temps gris (1925),

La Goulette,

le yatch à voiles (1926), Fenêtre à Alger (1932).

Kees Van Dongen :

1910 : voyage au Maroc,

1913 : voyage en Égypte

 Il s’est formé à Rotterdam. Par la violence de ses couleurs et de ses touches, sa peinture appartient aux Fauves mais il est plus indépendant. C’est un peintre de la nuit et de la fête. Il peint de nouveaux sujets et ramène du Maroc des portraits que d’autres n’avaient jamais pu ou osé faire.

 La belle Fatima et sa troupe (1910),

Portrait de l’Ouled Nail (vers 1910). Lucie la mulâtresse (vers 1910), Lailla (vers 1912), marchandes d’herbe et d’amour (1913)

"Européen ou exotique à son gré, M Van Dongen a un sentiment personnel de l’orientalisme. Cette peinture sent souvent l’opium et l’ambre. Les yeux immensément agrandis semblent les abîmes de la sensualité, où la joie se confond avec la douleur" (Apollinaire 1918).

Pour terminer ce parcours, d’autres artistes et voyages.

Paul Klee

vue de Kairouan, (aquarelle 1914), coupoles rouges et blanches (aquarelle 1914)

August Macke, paysage africain (1914), café turc (1914) café arabe (1914)

Jacques Majorelle El Mansour (1920) la Koutoubia, Marrakech (1920), femme berbère (1921),


Bulletin Janvier-Février-Mars 2023

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Bulletin Novembre & Décembre 2022

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