elsa_a_retrouve_le_sourire.jpgC’est sur cette voie, à la croisée de l’histoire et de la fiction, que Gabriel Berthod, nous emmène dans son roman Elsa a retrouvé le sourire, récemment paru.
La première pierre de ce long cheminement est son origine iséroise, où, très jeune, notre invité découvre Rose Valland, laquelle est originaire de St Etienne de Saint Geoirs .
Gabriel Berthod, passionné d’histoire et d’art contemporain, nous a ainsi expliqué son parcours qui, de Vinay à Bruxelles, en passant par l’IEP de Grenoble, l’a amené à rendre hommage à la femme la plus décorée de France, Rose Valland . Historienne d’art, résistante et capitaine de l’armée française, cette humble Iséroise a participé au sauvetage et à la récupération de plus de 45 000 œuvres d’art, avec la complicité du directeur des Monuments Nationaux, Jacques Jaujard.
Avec autant de simplicité que d’aisance, sans déflorer son roman, G. Berthod évoque le contexte historique de l’occupation allemande et la volonté des nazis de se constituer un trésor de guerre pour financer leur armement.

Ce pillage qui commença par un espionnage systématique des œuvres d’art à Paris, centre mondial du marché d’art, fut suivi de destructions, confiscations et spoliations que Rose Valland notait secrètement la nuit.
Depuis plus de 70 ans, la quête des toiles se poursuit, menée par différentes institutions, comme les musées nationaux de récupérations (MNR), créés à la fin de la guerre et le Comité d’ Indemnisation des Victimes des Spoliations (CIVS)
Lire ce roman, c’est comprendre les dessous d’une extraordinaire histoire de spoliation et d’une exceptionnelle quête à la recherche des œuvres disparues.
L.B.