A-Xavier Bigard, professeur agrégé au Val-de-Grâce, est venu nous rappeler, à la Table ronde, les bienfaits du sport sur la santé et ses effets bénéfiques sur certains cancers.
L’activité physique AP est la thérapeutique non-médicamenteuse la plus
efficace pour contribuer à l’amélioration et la prévention du cancer. Quand on
parle d’AP, cela peut concerner tous les mouvements de la vie quotidienne.
Dans l’idéal, il faudrait faire 3 footings par semaine et au minimum 1/2 h de marche active par jour ! Sans oublier quelques exercices de renforcement
musculaire (1 par semaine minimum).
En revanche, on considère qu’il y a sédentarité lorsque le temps passé en dépense énergétique, proche de celui du repos, dépasse 7-8 h par jour.
L’inactivité est la 4ème cause de mortalité dans le monde et génère 5 millions
de décès par an.
En 2012, en France on a déploré 200.000 nouveaux cas de cancers chez les
hommes (prostate et colorectaux) et 155.000 chez les femmes (sein et colorectaux).
I. Prévention primaire des cancers
A-X. Bigard nous montre, s’appuyant sur de très nombreuses études, que pour certains cancers, l’AP régulière permet de réduire de 24% le risque de survenue de cancer du colon et du sein mais non pour celui du rectum.
Il y a réduction du risque, quelle que soit l’AP. Celle-ci est plus importante si l’AP est plus intense, mais pour le cancer du sein, on ne note pas de réduction du risque si la masse corporelle est excessive. L’obésité reste donc un risque majeur de survenue de cancer, non modifiable par l’AP.
L’AP permet également d’envisager des réductions importantes de dépenses de santé !
II. Effets de l’AP si le cancer est déclaré
1. Correction du déconditionnement (augmentation de la capacité cardio-respiratoire et amélioration de la qualité musculaire)
2. Correction de la composition corporelle (diminution de l’obésité)
3. Effets métaboliques (augmentation de la sensibilité à l’insuline, limitation du gain de poids)
4. Effets sur la fatigue (réduction de 23% du niveau de fatigue liée au cancer)
5. Effets positifs sur la qualité de vie
6. Impacts sur certains effets secondaires des traitements suivis
7. Impacts sur la survie et les risques de récidives
Il est donc important de limiter le temps de sédentarité et de maintenir un mode de vie actif pendant la radiothérapie et les traitements médicaux. Mais il peut y avoir des contre-indications temporaires. Et il faut
favoriser l’engagement durable dans les pratiques, ce qui est souvent difficile, surtout chez les hommes !
C’est la seconde fois que A-X. Bigard nous prouve, avec brio et chiffres à l’appui, l’importance de l’activité physique pour notre santé, et même notre survie !
Alors, à quand un club sportif au Lyceum ?
C.S