Sortie Culturelle à Chateauponsac

La Gartempe à Châteauponsac

Jeudi 8 février 2024 nous étions une petite quinzaine à aller à Chateauponsac visiter le musée René Bauberot. Après nous avoir présenté cet ancien prieuré devenu au fil du temps maison d'habitation, bâtiment municipal puis musée en 1963, la guide nous entraîne dans les salles exposant les outils des artisans et les pièces d'habitation d'autrefois mais aussi les ateliers de couture et les vêtements du XIXème, jusqu'aux robes de mariées. Puis, et c'est une particularité du musée de mêler art traditionnel populaire et archéologie, nous visitons les salles consacrées à cette dernière et découvrons entre autres des outils de la préhistoire collectés dans et hors région, mais aussi des fragments de vaisselle décorative et utilitaire et d'étonnantes urnes funéraires en granit enfermant un vase en verre coloré .

Après un déjeuner sympathique à Bessines, nous repartons visiter le musée de la mine qui présente anciens équipements, reconstitution de galeries souterraines, film et activités interactives. Nous découvrons comment les géologues, dans les années 60, ont déterminé l'emplacement des filons d'uranium, comment ils ont creusé à maximum 300 mètres de profondeur, explosé la roche puis à l'aide de différents procédés mécaniques et chimiques, obtenu le fameux « yellow cake » que d'autres usines, dans le sud de la France, traitaient pour obtenir l'uranium enrichi nécessaire aux centrales nucléaires. La concurrence et la baisse de productivité ont entraîné peu à peu la fermeture des mines de la région, la dernière datant de 2001.

Ainsi s'est achevée notre journée qui nous a transportées de la préhistoire à nos jours dans un rayon de 15 kms et ce, pour notre plus grand plaisir !  

Texte et photos de Nicole Labbe


Sortie culturelle à Paris 30 novembre 2023

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Sortie culturelle à Paris 29 novembre 2023

Sortie culturelle à Paris 29 novembre 2023

NAPLES à PARIS – Le LOUVRE invite le musée de CAPODIMONTE

Ancienne résidence de chasse des souverains Bourbon, le palais (la Reggia en italien) abrite aujourd’hui l’un des plus grands musées d’Italie. Pendant sa rénovation, plus de 60 chefs-d’œuvre de la peinture italienne du 15e au 17e siècle ont été prêtés et choisis par le Louvre et ont été réunis affirmant ainsi la volonté des deux musées de voir les insignes chefs-d’œuvre de Naples se mêler à ceux du Louvre.

C’est ainsi que nous avons pu découvrir la Crucifixion de Masaccio, artiste majeur de la Renaissance florentine mais absent des collections du Louvre, un grand tableau d’histoire de Giovanni Bellini, La Transfiguration,(1457) dont le Louvre ne possède pas d’équivalent.

Notre guide, aussi passionnante qu'érudite, a attiré notre attention sur des œuvres complémentaires à celles du Louvre, comme Le  Titien avec Danaé peint pour le cardinal Alexandre Farnèse en 1544,  Caravage avec La Flagellation (1607) et sa pratique du clair-obscur : il joue sur la lumière pour se concentrer sur les attitudes.

Nous avons découvert également la Piéta de Carrache (1599) qui connaitra un très grand succès avant que d’autres Pieta peints par ses assistants voient le jour par la suite, ou encore De Ribeira et son célèbre retable peint dans la Naples espagnole à l’époque, Saint Jérôme et l’Ange du Jugement.

Une représentation théâtrale au Théâtre Michel a conclu cette première journée. "Une idée géniale" , comédie de boulevard écrite, mise en scène et jouée par Sébastien Castro, José Paul et Agnès Boury, sur le thème des sosies, s'est révélée d'un inénarrable comique !

Compte-rendu Brigitte Pénicaut ,

photos : Eveline Quéroix


Crozant - Eguzon le 23 novembre 2022

Nous n’étions que six ce mercredi 13 novembre pour découvrir, de Crozant à Eguzon, trois femmes artistes, dont les talents exceptionnels ont rayonné dans la première moitié du 20ème siècle, ont été oubliées et sont heureusement réhabilitées en cette année 2022.

C’est dans l’hôtel de Lepinat, qui de 1850 à 1925 accueillait les peintres de la Vallée, qu’est présentée la rétrospective des œuvres du peintre Clémentine Ballot (1879-1964), originaire du Limousin,  les œuvres sont  choisies par son petits fils.

Dès 1910, Clémentine rencontre Léon Detroy à Gargilesse puis en 1920 à Crozant, Armand Guillaumin, fidèle du groupe des impressionnistes.

Outre les paysages de Fraysseline, Gargilesse etCrozant, nous découvrons les ruines de Grimaud, Saint Martin en Ré, les Andelys, ou encore l’entrée du Trieux . Car dès 1926, la construction du barrage d’Eguzon a mis fin à l’âge d’or des peintres de la Vallée de la Creuse qui doivent trouver ailleurs la source de leur inspiration.

Aussi les critères de choix de ses tableaux sont plus géographiques qu'esthétiques!!!

Décorée de la Légion d’honneur, Clémentine a fait l’objet d’une rétrospective à Londres – avant que le Limousin la redécouvre.

Après une sympathique pause déjeuner, nous partons à la découverte de l’exposition

« La sculpture en partage » au Musée de la Vallée de la Creuse à Eguzon.

Là,  sont présentées les œuvres de Thérèse et Anna Quinquaud – mère et fille sculpteurs de grand talent.
Thérèse, la mère, fréquenta l’atelier d’Alfred Boucher, avec Camille Claudel puis celui de Rodin. Veuve très jeune, la sculpture alimentaire lui permet d’offrir, en multipliant les commandes, une vie heureuse à ses quatre enfants.

Quant à Anna, (1890-1984) après avoir obtenu un second grand prix de Rome,elle renonce à un séjour à la Villa Médicis de Rome pour découvrir l’Afrique en 1926 et 1932. « Je voulais voir Tombouctou la mystérieuse" puis Madagascar.
On lui doit les Anges de la cathédrale de Dakkar, les Piroguiers  sur le Niger, les Foulahs du Fouta  Djallon en Guinée.

Elle veut être dans la modernité,  sa sculpture est stylisée. Elle cherche la vérité de l’instant. C’est en 1940 que sa célébrité est à son apogée.
Sa « femme Maure » orne le parvis du Musée d’Art moderne de Paris. Elle réalise aussi les portraits de ses petites nièces. C’est en Creuse, à Lafat, dans le domaine familial hérité de son père, qu’elle se ressourcera jusqu’à la fin de ses jours à 96 ans !

Texte: Monique Leboeuf

Photos: Anne Marie Dumas