Cent roses pour l'anniversaire d'une charmante lycéenne


FUKUTSU-EN

FUKUTSU-EN

Le 5 mai, par une météo menaçante, nous sommes courageusement parties découvrir un des rares jardins japonais de France : FUKUTSU-EN, jardin créé  à Bonnac la Côte par Francis et Arlette LEOBON, Nous sommes arrivées sous un déluge digne des hautes vallées de l’île de Yakushima, la plus pluvieuse du pays du soleil levant. Nous étions pour ainsi dire dans le bain ! Dans un premier temps, réfugiées dans un local, les origines et les caractéristiques du jardin japonais nous sont dévoilées afin de mieux comprendre et apprécier ensuite la visite sur le terrain. 

 Difficile d’échapper à un peu de vocabulaire, alors nous nous familiarisons avec les termes :

KAMI : divinités ou esprits de la religion shintoïste présents dans la nature, les animaux et les forces de l’univers

SANSON SEKI : pierres dressées

ISHI : pierres, abris des Kamis toujours réunies en nombre impair.-  SANSON SEKI : pierres dressées

 SEKIMORI ISHI : pierres entourées d’une corde interdisant le passage vers un lieu sacré habité des dieux.-

 TORO : lanterne souvent composée de 5 éléments servant à éclairer les cheminements.-

 KARE SAN SUI : paysage sec symbolisant la montagne et l’eau.- 

TSUKUBAÏ : pierre à ablutions pour se purifier avant la cérémonie du thé.

CHASHISTU : pavillon de thé.- 

TOKONOMA : alcôve décorative dans le pavillon

 NIWAKI : arbre en nuages.  

Après cette initiation culturelle fort intéressante et nécessaire, nous voilà parties, parapluie en main, pour la première découverte : le jardin des bonsaïs dont les sujets sont en grande partie travaillés depuis 40 ans par le maître des lieux. La pépinière regorge de 300 semis des 80 types d’érables présents qui se sont hybridés naturellement et dont les plus beaux spécimens sont réimplantés dans le jardin.Puis un passage à couvert sous les arbres nous mène à une petite bambouseraie, mélange de jaunes et de noirs. A son détour, une première perspective se découvre à nous et une lanterne nous mène au jardin des mousses dont l’entretien est un vrai travail de bénédictin ce qui fit l’admiration de la secrétaire générale de l’ambassade du Japon en visite.De lanternes en rochers, notre déambulation se poursuit sous la pluie vers une succession de 3 bassins et de cascades où les érables, les azalées, les fleurs sauvages et les pierres nous laissent sans voix. Que de beautés ! Et pour sublimer le tout, contre toute attente, la pluie tant décriée a fait briller de mille feux tous les feuillages au moindre rayon de soleil.Enfin, la visite de la maison de thé surplombant les bassins où nagent de nombreuses Koï (qui veut dire carpe !) ajoute au dépaysement général.

Ce jardin, fruit d’un travail titanesque, de persévérance et de patience a fait toute notre admiration.

Alors, si le coeur vous en dit, courez le découvrir à l’automne en vous inscrivant par mail sur fukutsu-en@gmail.com

et surtout que la pluie ne vous arrête pas !

Organisation et compte-rendu : Annie Foussat

Photos : Annie Foussat , Corinne Bordas


Crozant - Eguzon le 23 novembre 2022

Nous n’étions que six ce mercredi 13 novembre pour découvrir, de Crozant à Eguzon, trois femmes artistes, dont les talents exceptionnels ont rayonné dans la première moitié du 20ème siècle, ont été oubliées et sont heureusement réhabilitées en cette année 2022.

C’est dans l’hôtel de Lepinat, qui de 1850 à 1925 accueillait les peintres de la Vallée, qu’est présentée la rétrospective des œuvres du peintre Clémentine Ballot (1879-1964), originaire du Limousin,  les œuvres sont  choisies par son petits fils.

Dès 1910, Clémentine rencontre Léon Detroy à Gargilesse puis en 1920 à Crozant, Armand Guillaumin, fidèle du groupe des impressionnistes.

Outre les paysages de Fraysseline, Gargilesse etCrozant, nous découvrons les ruines de Grimaud, Saint Martin en Ré, les Andelys, ou encore l’entrée du Trieux . Car dès 1926, la construction du barrage d’Eguzon a mis fin à l’âge d’or des peintres de la Vallée de la Creuse qui doivent trouver ailleurs la source de leur inspiration.

Aussi les critères de choix de ses tableaux sont plus géographiques qu'esthétiques!!!

Décorée de la Légion d’honneur, Clémentine a fait l’objet d’une rétrospective à Londres – avant que le Limousin la redécouvre.

Après une sympathique pause déjeuner, nous partons à la découverte de l’exposition

« La sculpture en partage » au Musée de la Vallée de la Creuse à Eguzon.

Là,  sont présentées les œuvres de Thérèse et Anna Quinquaud – mère et fille sculpteurs de grand talent.
Thérèse, la mère, fréquenta l’atelier d’Alfred Boucher, avec Camille Claudel puis celui de Rodin. Veuve très jeune, la sculpture alimentaire lui permet d’offrir, en multipliant les commandes, une vie heureuse à ses quatre enfants.

Quant à Anna, (1890-1984) après avoir obtenu un second grand prix de Rome,elle renonce à un séjour à la Villa Médicis de Rome pour découvrir l’Afrique en 1926 et 1932. « Je voulais voir Tombouctou la mystérieuse" puis Madagascar.
On lui doit les Anges de la cathédrale de Dakkar, les Piroguiers  sur le Niger, les Foulahs du Fouta  Djallon en Guinée.

Elle veut être dans la modernité,  sa sculpture est stylisée. Elle cherche la vérité de l’instant. C’est en 1940 que sa célébrité est à son apogée.
Sa « femme Maure » orne le parvis du Musée d’Art moderne de Paris. Elle réalise aussi les portraits de ses petites nièces. C’est en Creuse, à Lafat, dans le domaine familial hérité de son père, qu’elle se ressourcera jusqu’à la fin de ses jours à 96 ans !

Texte: Monique Leboeuf

Photos: Anne Marie Dumas


Une journée en Creuse

ESCAPADE DANS LA VALLEE DES PEINTRES

OU

LA NATURE MAGNIFIEE

Par une météo incertaine, une petite dizaine de lycéennes à l’âme bucolique se sont retrouvées vers 10 heures à l’arboretum de la Sédelle de Villejoint-Crozant, à l’occasion des journées des plantes .

Après une heure à flâner entre les stands à la découverte de végétaux, rares en jardineries, les coffres et les sièges « arrière » des voitures se sont remplis de trésors .

 A 11 heures, la cloche a sonné annonçant le départ de la visite guidée du site.

Quelle meilleure saison que l’automne pour visiter cet arboretum conservatoire d’érables ! alors que les arbres offrent leurs livrées lumineuses et flamboyantes. Dans ce vallon tout en descente chênes, érables, charmilles créent des espaces aux ambiances différentes qui se succèdent et s’achèvent sur les rives de La Sédelle, rivière  typiquement limousine courant sur des chaos de granit roulés par d’anciens glaciers dans son lit.

Cette visite botanique commentée par un jeune guide passionnant et passionné nous a permis  de connaître ou de revoir les gestes nécessaires à la conservation des biotopes, loin de nos habitudes de jardinières citadines.

Que de beautés à découvrir au cours de cette promenade : sans cesse le regard plonge vers des perspectives magnifiques. Nous avons dû renoncer à arpenter la lande car une remontée ardue et d’autres surprises nous attendaient !

Après un déjeuner fort généreux et sympathique chez « les artistes du confluent » à Fresselines, prolongeant notre journée consacrée à la nature, nous nous sommes rendues à l’espace Monet Rollinat (EMR) pour voir l’exposition temporaire consacrée au dernier peintre paysagiste de l’école de Crozant : Gaston Thiery,méconnu de la plupart d’entre nous .

Diplômé de l’école des Beaux Arts de Lille, fuyant la guerre, il quitte en 1940 le Nord pour se réfugier à 18 ans à Fresselines. Il y restera toute sa vie !
       Il y fait la connaissance de Léon Detroy qui décèle ses qualités artistiques et l’encourage à poursuivre ses travaux. Gaston Thiery, amoureux fou de la nature exalte dans son oeuvre les paysages creusois sauvages ou romantiques, avec des palettes riches et variées pour évoquer chaque saison. 
          A partir de 1965 il crée des cartons de tapisserie pour la manufacture Andraud. Outre des sujets classiques, il réalise des modèles floraux plein de charme, de poésie et de sérénité .

    Les yeux tout  émerveillés, nous sommes reparties enchantées et enrichies par tant de découverte au cours de cette journée où la pluie, contre toute attente, nous a épargnées !!

texte : Annie Foussat

photos : Annie Foussat ; Anne Marie Dumas


Le jardin aux Oiseaux

A l'initiative d'Annie Foussat, un groupe de lycéennes a visité le jardin aux oiseaux , à Couzeix. Monsieur Mazerolas a élaboré en vingt ans de patience et de passion ce magnifique jardin qui abrite 2000 espèces de végétaux vivant en harmonie sous notre ciel limousin, sur 2800 mètres carrés. Diverses plantations ont été mises en place autour de haies bocagères ou d'arbres à baies ou à graines pour accueillir un maximum d'oiseaux.

De nombreux massifs présentent plusieurs centaines de vivaces. Une collection de viburnums, d'acers ( 40 espèces!) d'arbres à écorces décoratives, d'hémérocales et d'épidémiums, dans lesquels se cachent fontaines, hôtel à insectes et une charmante cabane de lutins.

Partout des rosiers lianes ( jusqu'à 4m de croissance par an) partent à l'assaut des différentes structures pour les envahir, en cette saison de floraison, de leur élégante flamboyance.

Rosier Sourire d'Orchidée surmonté d'une Liane

A la fin de cette visite , nous avons pu continuer à échanger avec les propriétaires au cours d'un très agréable goûter

qu'ils avaient préparé à notre intention.