L’aventure a commencé par l’arrivée, dans la vallée du Grésivaudan, d’un
ingénieur-inventeur, né en Ariège en 1833.
Fils de papetier, Aristide Bergès met au point un défibreur de bois capable de produire une pâte à papier homogène. Sous l’impulsion d’Amable Matussière, Aristide, crée, dès 1868, une usine de fabrication à Lancey. Rapidement il capte les eaux du torrent, en installant une conduite forcée de 200 m de dénivelé, puis de 500 m. La force de l’eau est utilisée pour le fonctionnement d’une turbine qui, couplée à une dynamo gramme va produire de l’électricité: c’est la naissance de La Houille Blanche. Au pied de la papeterie, Aristide s’installe dans une petite maison de meunier qui, après agrandissement, deviendra la maison familiale des Bergès.
Poussons la porte : Maurice, cinquième enfant d’Aristide, l’artiste de la famille, exerce ses talents : les décors d’inspiration médiévale côtoient les thèmes et les lignes Art Nouveau. La nature est à l’honneur. Alphonse Mucha n’y est pas étranger…
Cette maison, transformée en musée, témoigne de la capacité de l’homme à inventer et à innover. L’alliance de la force de l’eau et du génie humain ont permis d’illuminer la vallée. La Houille Blanche est née et ses vertus ont pu être valorisées et diffusées grâce au… papier!
Caroline Mignot