C’est avec passion et brio que Sébastien Bertrand, historien, nous a brossé un tableau de James Bond à travers ses films qui se situent pour beaucoup au cours de la période trouble de la guerre froide (1947-1989). Personnage fictif ambigu créé par Ian Flemming (1908-1964) ayant lui-même travaillé dans les services de renseignements pendant la 2nde guerre mondiale : Ce dernier écrira 21 romans et créera 26 films dont 16 entre 1962 et 1989.

Enfant de la guerre froide, James Bond apparaît sous les traits d’un agent secret assez anonyme, sans grande personnalité, peu sympathique voire un peu déshumanisé, de nom de code « 007 », qui devient un personnage de cinéma : Ainsi, dans « Casino royal », en mission contre un agent double russe en France, il se bat contre les membres du SMERSH, association d’espionnage soviétique.La guerre froide apparait comme une « saga en films » telle dans « James Bond contre Dr.No »en 1962, dont l’avant-première a lieu en octobre, mois où éclate la crise des missiles de Cuba…Coïncidence ?

De 1964 à 1979, 9 films vont sortir dont « Goldfinger » et « On ne vit que deux fois » interprété par Sean Connery, « L’espion qui m’aimait » avec Roger Moore.

Le film le plus marqué par la guerre froide semble être « Octopussy » en 1983 puis son hors- série « Jamais,plus jamais » dont l’action se passe en Afghanistan. Puis c’est une guerre froide revisitée par Bond où il se bat contre les communistes russes, asiatiques ainsi que les néo-nazis, notamment dans « Goldfinger ». Enfin, certains films dénotent une certaine nostalgie de la guerre froide tels que « Goldeneye », « le monde ne suffit pas », « Meurs un autre jour », « On ne vit que deux fois ».

James Bond reste malgré tout un héros britannique chargé de maintenir l’honneur de la Couronne même s’il apparaît comme un agent de la CIA dans ses premiers romans.

Un très bon moment lors de la présentation de ce personnage original situé dans un contexte historique et politique particulièrement complexe, difficile à transcrire de façon exhaustive.