Madame la Vice-Présidente Internationale de l’Hémisphère Nord, Chère Muriel
Madame La présidente fondatrice, chère Monique,
Madame la Présidente, chère Hedwige,
Madame la Présidente de la Fédération allemand, chère Dorette,
Mesdames les past-présidentes, présidentes, chères amies lycéennes
Vous êtes venues nombreuses, encore plus nombreuses que l’an dernier, et je vous en remercie, car cela prouve l’intérêt que vous portez à la vie de vos clubs et à celui qui nous accueille.
Le quorum étant atteint, je déclare ouverte la 55e assemblée générale de la Fédération Française du Lyceum Club International, et comme le veut l’usage, je désigne deux scrutatrices : Dominique Rietzler et Marijke Jansen.
[*REMERCIEMENTS*]
L’an dernier, nous étions admirablement accueillies par Isabelle Bertrand, vice-présidente de la Fédération, et alors présidente du Club d’Orléans. Que de souvenirs : un accueil de très grande qualité, une organisation sans faille, la richesse de ce patrimoine exceptionnel, et l’amitié, la générosité et la disponibilité que nous ont témoigné sans relâche nos amies d’Orléans.
Cette année, entourée d’une équipe efficace, dynamique et zélée, menée de main de maître par notre amie Hedwige accompagnée par son Conseil, c’est aujourd’hui le Club de Troyes qui nous permet de nous réunir à nouveau dans cette ville au passé historique d’une richesse incomparable.
Mesurons-nous la chance qui est la nôtre d’aller ainsi de ville royale en ville d’histoire ? Car, sans Troyes, sans la bataille des Champs Catalauniques en 431, qui a vu la déroute d’Attila, sans l’exceptionnelle évolution commerçante, artistique, architecturale et sociale de la ville qui tout au long des siècles, a su s’adapter aux circonstances, l’Histoire de la France n’aurait, pas été la même.
Merci également à toutes les past-présidentes, qui ont tant œuvré pour le Lyceum et dont l’esprit et l’énergie ont marqué pour toujours le développement de notre Club.
Je ne peux les citer toutes, mais je pense notamment à Mmes Hélène de la Baume, Françoise Feuillée, Jacqueline Suttin, Lucile Vignial, Edith de l’Hermite, Monique Lebœuf, Monique Charvolin et tant d’autres qui se sont investies dans des fonctions essentielles à la vie de nos clubs, de notre Fédération, et qui ont su, en toutes circonstances, construire et transmettre…
Nous nous efforçons de suivre le chemin qu’elles nous ont tracé.
Je tiens également à remercier tout particulièrement Muriel Hannart, vice-présidente de l’H.N. avec laquelle nous avons des échanges réguliers, toujours fructueux et qui me dispense sans compter précieux avis et conseils.
Enfin, je souhaite remercier le Bureau, élu l’an dernier, qui m’entoure avec patience, efficacité, et avec lequel nous avons déjà bien travaillé :
Isabelle Bertrand, vice-présidente, Annie Fréard, past présidente du Club de Bretagne, notre secrétaire et Elisabeth Blanchard, trésorière du Club du Limousin, qui cumule les deux fonctions
Et avant de commencer mon rapport moral, je voudrais remercier chaleureusement toutes les présidentes et leur club d’avoir investi dans ces magnifiques kakemonos riches de toutes les couleurs de l’amitié. Merci à Isabelle d’avoir prôné un seul support, toute la diversité du Lyceum étant déjà exprimé dans vos emblèmes.
L’an dernier je vous ai indiqué quels serait les objectifs de l’année 2017/2018 :
Nous allons faire le point dans le rapport moral que je vous présente:
Notre Fédération est toujours la plus importante de toutes celles qui composent l’AILC, puisqu’elle compte toujours 14 clubs et presque 1000 membres, malgré le départ du Club de Saint Barthélémy l’an dernier.
Je tiens à souligner que le recrutement a donc été tout à fait dynamique cette année puisque nous pallions les départs, quelle qu’en soit la cause et, au 30 septembre, nous dépassons nos effectifs de l’an dernier de 39 membres supplémentaires puisque nous étions 972 au mois de janvier et que nous sommes 1011 au 30 septembre.
Bravo à tous les clubs ! Je compte sur vous pour atteindre, en 2019, les 1000 lycéennes, nombre qui nous permettra d’obtenir une voix supplémentaire lors du vote des déléguées au Congrès International de l’AILC à Stockholm.
[*I – À CELLES ET CEUX QUI NOUS ONT QUITTÉES*]
Au cours de cette année, nous avons, certes, connu des joies, mais certaines d’entre nous ont vécu des épreuves bien douloureuses et, malheureusement, bon nombre de nos amies lycéennes nous ont quittées :
Tout d’abord :
Laurence BOUILLAGUET past présidente du club du Limousin et secrétaire de la Fédération qui nous a quitté si brutalement.
Nous déplorons également le départ de Yolande Bres à Bordeaux, de Françoise Riche et Geneviève Tupet Thome en Bretagne, de Nicole Fournel à Caen, de Dominique Bourdier à Fontainebleau, de Clotilde Munch et Marie-Christine Pin à Grenoble, de Suzanne de la Chaize à Lyon, de Marie-Christine Richardson à Marseille, d’Odile Weber à Paris. C’est beaucoup, et c’est toujours trop.
Bon nombre d’entre vous ont partagé avec chacune d’entre elles des moments rares qui resteront gravés dans nos cœurs.
Je voudrais également assurer de notre profonde solidarité celles d’entre nous qui ont eu la douleur de perdre un époux, un fils, une personne chère : que notre amitié soit un soutien permanent à leur douleur quotidienne.
En leur mémoire, je vous demanderai une minute de silence et de recueillement.
Il faut aussi se souvenir des belles choses :
– La Légion d’Honneur remise à Madame Flavie Serrière Vincent Petit, artiste verrier membre d’honneur du club de Troyes et que vous aurez le plaisir de découvrir ce soir,
– le prix de la “Phrase Proustienne” de Cabourg décerné à notre amie Michèle Le Gren Brieux, lycéenne de Bretagne, – elle avait l’an dernier reçu le prix de la Reine Mathilde – Bravo la Bretagne !
Bravo à elles !
II. RAPPORT D’ACTIVITÉ [*2017-2018*]
Cette seconde année de présidence fut encore une année riche d’expériences et de découvertes.
[**AU PLAN NATIONAL*]
Au cours de mes visites, lors des AG j’ai constaté, à nouveau, tout à la fois le caractère bien personnel et dynamique de chacun des clubs, mais aussi votre participation et votre enthousiasme à la réflexion commune, mise en œuvre par la Fédération. Il est de mon devoir et de mon rôle de veiller à ce que l’ensemble de nos clubs soient tout à la fois les garants des valeurs que nous portons depuis plus de 110 ans, mais également tournés vers l’avenir, où ces valeurs sont plus que jamais d’actualité, dans les temps troublés que nous traversons, et je constate avec joie que vous vous y employez : dans des gestes lycéens au quotidien qui renforce les liens, et contribue, à sa petite mesure, à rendre le monde meilleur.
De nombreuses rencontres, des questions posées et des projets envisagés avec enthousiasme m’ont prouvé la vitalité de nos clubs.
Priorité a toujours été donnée aux échanges et aux rencontres, et j’ai constaté avec plaisir que cette année encore les échanges interclubs ont bien fonctionné dans l’hexagone et au-delà, en Italie, en Allemagne, en Suisse, et bien sûr en Finlande : plus de 7 rencontres ont eu lieu au cours de l’année, permettant aux lycéennes de mieux se découvrir ou d’approfondir les liens déjà tissés.
Par ailleurs l’ensemble des clubs a participé aux deux événements pilotés par la Fédération, en dehors de l’AGN, c’est-à-dire :
[*1. LE SÉMINAIRE DE FORMATION ET LA RENCONTRE MULTICLUBS -*]
Voilà maintenant 6 ans que Muriel HANNART a créé cette réunion : pour mémoire, un club différent accueille chaque année deux ou trois nouveaux membres des clubs de l’hexagone, parfois accompagnés de leur marraine (et vous verrez tout à l’heure pourquoi j’en parle) pour deux demi-journées de travail, au cours desquelles la Fédération présente ses modalités de fonctionnement, celles de l’AILC, ainsi qu’un court rappel de l’historique du Lyceum.
Cette année, nous avons été accueillies par le Club de Bordeaux : plus de 45 lycéennes étaient présentes et, à l’issue de nos heures de travail, elles ont pu découvrir la cathédrale Saint-André et visiter de façon privée l’école de la Magistrature : elles en gardent un souvenir ému ! Je n’en dis pas plus car Michèle Auger, du Club de Grenoble, a bien voulu préparer un résumé qu’elle vous présentera tout à l’heure.
2. LA RÉUNION des PRÉSIDENTES et des PAST PRÉSIDENTES.[**]
Elle a eu lieu de nouveau à Paris, à la mi-mai, et toutes les présidentes se sont retrouvées pour une journée de travail, des visites très enrichissantes, et un accueil le soir chez une lycéenne parisienne.
Cette fois-ci, c’est Béatrice Fix, présidente du Club de Caen, qui a bien voulu vous en faire un petit reporting : vous verrez que le travail n’est en rien un frein à la gaité et à l’amitié.
Fin 2017, le Club de Grenoble a fêté ses 20 ans, avec le dynamisme et l’énergie qu’on lui connait !
Nous avons également avec bonheur accueillies 2 nouvelles présidentes : Sandrine Briot à Dijon Bourgogne, et Chantal Rey à Orléans : elles sont entrées dans leur fonction avec dynamisme, aidées en cela par les présidentes sortantes qui leur ont apporté tout leur soutien. Merci à Martine Patouillet et Isabelle Bertrand.
Nous les remercions pour leur investissement généreux et leur souhaitons le meilleur au cours de leur mandat.
En dehors de ces deux réunions essentielles au rapprochement de nos clubs, et à leur connaissance de notre histoire, je vais faire le point sur le travail accompli sur les thèmes de travail qui avaient été lancés :
THÈMES DE [*TRAVAIL*]
– Tout d’abord j’ai constaté avec satisfaction qu’une grande majorité des clubs ont nommé un binôme d’archivistes, et découvert – sans surprise – que celles qui ont accepté cette fonction se sont plongées avec délectation dans l’histoire de leur propre Club.
– Il y a encore beaucoup à faire, mais l’élan est donné et c’est l’essentiel.
– Nous avons apporté hier au Comité des éclaircissements sur le statut et la durée du mandat de l’archiviste.
A ce jour nous avons 18 archivistes et je les remercie vivement de leur engagement, essentiel à la pérennité et à la transmission de notre histoire.
[*STRUCTURE ADMINISTRATIVE*]
J’ai pu également constater que la structure administrative s’est renforcée dans les clubs où elle était quelque peu défaillante ou sous-estimée. Bravo !
Je vais maintenant vous donner les résultats des pistes de travail posées pour l’année 17/18 :
– relecture des statuts : elle a été faite attentivement par notre vice-présidente Isabelle Bertrand : elle a permis de relever des manques, des redondances, quelques inexactitudes. Tous ces points ont été évoqués lors de la réunion des présidentes et des suggestions faites afin de faciliter leur gestion : il leur appartiendra de décider ou pas d’une évolution de leurs statuts.
Je rappelle que nous avons un tronc commun, mais que chaque club a ses spécificités propres et qu’en aucun cas la Fédération n’est dans l’ingérence, mais toujours dans l’accompagnement et le conseil.
– la mise en œuvre d’un “petit guide de la nouvelle Présidente”. Il a évolué en deux petits guides : celui de la nouvelle Présidente et celui de la Trésorière.
Leur rédaction est basée sur les observations et les ressentis recueillis auprès des nouvelles présidentes, tout autant que des anciennes lorsqu’elles avaient pris leur fonctions, et un draft avait été remis aux présidentes lors de leurs journées du mois de Mai.
Ces deux petits guides ont été présentés hier au Comité, pour aval. Les présidentes vont l’examiner, pour un dernier contrôle : retour prévu le 1er décembre 2018 pour qu’il soit disponible dès le mois de janvier auprès de la Fédération.
– l’ouverture d’un compte de “solidarité” destiné à soutenir des clubs en difficulté et/ou un nouveau club. Ce compte sera abondé par les bénéfices engrangés par les clubs accueillant les AGN, au delà d’un montant que nous avons fixé et approuvé en réunion de Présidentes. Ceci prend effet à partir de maintenant.
– enfin la réflexion sur une action nationale visant à la mise en avant de la Fédération et des Clubs.
J’avoue être fortement perplexe devant la difficulté de mettre en avant une visibilité valable : malgré mes contacts, y compris Stéphane Bern, j’ai vite réalisé que nos moyens ne nous permettraient jamais une véritable dimension de mécène sur le plan national. J’ai pris conseil auprès d’une spécialiste de l’évènement et du mécénat : nous nous sommes arrêtées pour l’instant sur 2 idées :
– la première serait de soutenir un projet local choisi par un club : soutien aux jeunes artistes, œuvre patrimoniale (ex : réfection d’un toit de chapelle, participation à une œuvre etc…) ou caritative
Pour exemple, le club de Caen a participé à l’achat d’un tableau pour le Musée, le club de Bretagne a participé à la création sculpturale d’une statue pour la Vallée des Saints, le club de Troyes participe au concours musical du Conservatoire, le Club de Lille a remis un prix musical à un jeune quatuor, et j’en passe beaucoup d’autres.
L’idée serait donc que la Fédération vous accompagne sur le plan de la communication locale en choisissant les bons supports et les bons interlocuteurs et alloue une somme qui pourrait être indexée sur le montant du prix offert lors du Concours littéraire mais révisée à l’aune de l’année.
La seconde idée serait que, pour les clubs sans projet particulier, ils soient mécène auprès d’une organisation nationale en rapport avec les valeurs que nous soutenons : elles sont nombreuses, et on pourra en débattre : il y a bon nombre de fondations dont les buts sont tout à fait intéressants : pour les jeunes artistes, concernant les enfants, les femmes et tant d’autres.
C’est donc une véritable réflexion que je vous demande d’engager, encore cette année, sur une action commune, ayant un impact sur le plan national et répondant aux finalités culturelles de notre Club : création d’une certaine forme de mécénat, implication dans une grande cause nationale, toute action permettant de mieux nous faire connaître et reconnaître sur le plan tant local que national. Nous comptons sur vous toutes pour faire part, sans hésitation, de vos suggestions à vos présidentes et à la Fédération.
[**AU PLAN INTERNATIONAL*]
JUMELAGES et [*ECHANGES*]
De nombreuses rencontres de clubs français avec des clubs étrangers ont eu lieu, dans le cadre des jumelages, ou pour des rencontres informelles, et visites de membre,
Cela concerne 7 ou 8 clubs : c’est bien mais pas encore assez : apprenez à faire découvrir votre territoire et votre patrimoine aux autres clubs de l’hexagone, n’hésitez pas à les solliciter pour venir les voir. Il y a 15 jours les clubs de Bretagne, Caen et Orléans se sont retrouvé à Angers et ce fut, comme toujours, des moments de bonheur.
Nous ne le dirons jamais assez : invitez, échangez, proposez, rencontrez, découvrez : c’est une source d’enrichissement inépuisable et à une époque où l’Etat nous prend beaucoup, trouvons d’autres sources d’enrichissement !
Enfin, j’ai le plaisir de vous annoncer que le 25 septembre Paris a finalisé son jumelage avec Bruxelles !
Un jumelage c’est à la fois une opportunité de croissance et de pérennité c’est l’occasion de découvrir le meilleur de l’autre et de lui offrir également le meilleur de nous-mêmes, dans un esprit harmonieux et solidaire. C’est le meilleur moyen de s’imprégner d’une autre culture, guidée par l’amitié qui nous lie sans préjugés, ni contraintes, librement et généreusement.
J’ai lancé un appel à toutes les Fédérations Européennes pour savoir si leurs clubs seraient intéressés par un jumelage : j’ai eu des réponses positives des Pays Bas, de l’Allemagne et de la Suisse où le contact avec Lyon a déjà été établi. Les clubs de Karlseruhe et Francfort-sur-le-Main sont également intéressés ainsi que le club d’Amsterdam qui souhaiterait un second club en France facilement accessible en avion !
[**BUREAU CENTRAL INTERNATIONAL*]
J’ai participé également au BCI, qui regroupe le Bureau de l’AILC, les vice-présidentes des deux hémisphères, les Présidentes des diverses fédérations nationales, ainsi que l’Archiviste internationale et l’éditrice du Bulletin International en qualité d’auditeur. Il a eu lieu à Oulu, deux jours avant les Rencontres Culturelles Internationales,
Puisque nous avons la chance d’avoir Muriel Hannart VPIHN, c’est elle qui va vous faire, un peu plus tard, le reporting de cette réunion, pour la partie internationale, pour ma part, je vous commenterai ensuite la partie nationale.
[**RENCONTRES CULTURELLES INTERNATIONALES*]
Enfin, les Rencontres Culturelles Internationales à Oulu ont été très appréciées. 45 françaises et accompagnants : magnifique ! venant des clubs de Bretagne, Bordeaux, Caen, Fontainebleau, Limousin, Lyon, Marseille, Orléans et Paris
Nos amies finlandaises, toutes coiffées de chapeau fleuris, n’ont pas ménagé leurs efforts et ont accueillies avec la simplicité, la générosité et la gaité qui les caractérisent pas loin de 220 lycéennes et leurs accompagnants.
Après une incursion très appréciée à Tallin en Estonie sous “le soleil exactement d’un jour sans fin” nos amies ont pu découvrir un pays lumineux et calme, très vert, aux myriades de lacs scintillants, une culture à la fois traditionnelle et à la pointe de la technologie, contraste qui fait tout le charme de ce pays et de ses habitants. Allez sur les sites national et international pour voir reportage et photos.
et L’AN [*PROCHAIN*]
Nos pistes de travail porteront tout particulièrement sur :
– un soutien particulier aux clubs qui rencontrent des difficultés
– le choix arrêté de l’action de la Fédération pour une meilleure visibilité du Lyceum
– une évolution marquée du site national visant à le rapprocher dans l’esprit et la lettre de celui de l’international afin de renforcer notre image commune (Chantal Giraud va vous en donner les grandes lignes)
– l’aboutissement d’une Histoire de la Fédération Française “portée” par Florence Jaunez écrivain biographe du club du Limousin (elle vous en parlera tout à l’heure)
– Enfin “the last but not the least !” la création de nouveaux Clubs : deux projets émergent cette fin d’année et avancent très bien :
– un club à Montauban : grâce à notre amie Miren Bergis, et au Séminaire de Formation où elle avait accompagnée sa filleule, nous avons eu l’extrême plaisir de rencontrer Madame Barèges, maire de la ville, ainsi qu’ un petit groupe de montalbanaises qu’elle avait soigneusement choisies en fonction de leur parcours personnel, et de leurs aspirations identiques aux nôtres : deux jours enchanteurs de découvertes : tant de ces femmes remarquables que d’une région d’une richesse patrimoniale exceptionnelle : Montauban ville native d’Ingres, Bourdelle et Olympe de Gouges, première femme ayant défendues ses aspirations “humanistes”, et non pas féministes, jusqu’à l’échafaud !
– un club à Dinard, Muriel va en en parler plus avant.
Bien sûr, je porterai comme toujours une extrême attention à chacun des Clubs, leur évolution, leurs besoins et le cas échéant leurs problèmes.
Je vous remercie de votre patiente attention.
Véronique Mattéoli de Rode

DISCOURS DE CLOTURE

Chères amies,
Avant de clore cette Assemblée, dense certes, mais riche de vous toutes, je voudrais remercier notre hôtesse, Hedwige Maillard, ainsi que toutes celles qui l’ont secondée pour l’organisation parfaite de cette manifestation.
L’an prochain, ce sont nos amies de Bordeaux qui nous accueillent : elles fêteront en même temps les 60 ans de leur club : de très beaux moments en perspective : elles se dépensent sans compter, tout en comptant ! car il est extrêmement difficile d’organiser une manifestation de cette dimension dans une ville comme Bordeaux. Préparez-vous à “déguster” à “savourer” à bon escient et sans parcimonie le programme exceptionnel qu’elles mettent en place.
Alors, Je vous ai donné les grandes lignes de notre programme de l’année, mais c’est avec vous que nous en écrirons les pages.
– renforçons les échanges et les contacts transgénérationnels, en multipliant le mélange des générations si enrichissant : nous en avons de multiples preuves
– participons dans la mesure du possible à des actions touchant aux grands problèmes auxquels nous devons faire face ;
– soutenons les jeunes créateurs, dans tous les domaines que nous défendons.
L”art stimule l’imaginaire et sert à révéler le monde ; à travers l’art chacun peut se connecter aux autres et se reconnecter à son moi profond : partageons nos découvertes avec altruisme et bienveillance, et misons sur l’excellence intellectuelle, et sur cette exceptionnelle diversité qui caractérise notre association. Nous devons à travers la culture, l’art et les relations sociales coller à l’actualité en y apportant une féminité dynamique.
Le Lyceum n’est pas programmé pour l’obsolescence et a l’impérieuse nécessité de perdurer, dans un monde où trop souvent les femmes ne sont pas reconnues à leur juste place.
En 50 ans, la situation des femmes a plus changé qu’en 500 ans ; nous vivons un siècle de rupture, de révolutions et de déconstructions des valeurs anciennes ; même si les moyens de communication actuels télescopent la temporalité, le statut de la femme dans bon nombre de pays est loin d’être acceptable.
A ma connaissance, le Lyceum est la seule association féminine “humaniste” et non pas féministe, présente dans autant de pays et depuis si longtemps : alors soyons celles qui ouvrent le champ des possibles, soyons actives, coopératives, enthousiastes, productives, sachons enrichir le présent, et améliorer l’avenir.
On ne transmet bien que ce en quoi l’on croit : alors soyez convaincues que vous appartenez à une association exceptionnelle.
Ayez ce pouvoir de séduction en étant attentives aux autres, ayez ce petit geste lycéen quotidien qui fera peut-être bouger les lignes. Nous vivons dans une société où le “feel good” côtoie au quotidien la confusion des sentiments, le dévoiement des valeurs socles, l’arbitraire ou la discrimination : soyons dans l’attention, dans l’amitié, dans l’humanisme de la transcendance.
Pensons par et avec les autres.
Ayez ce “je ne sais quoi de différent” et ce “presque rien” de plus qui font de vous des lycéennes
Je suis convaincue qu’à travers ces valeurs que nous portons depuis plus d’un siècle, nous avons plus que jamais un rôle à jouer ici et ailleurs, dans le développement de la compassion et de la sensibilité humaine ; soyez pionnières dans vos villes comme ailleurs en valorisant cette amitié lycéenne et ce rayonnement qui attirent des femmes de qualités séduites par notre capacité d’écoute et d’ouverture, tout autant que par notre culture.
Et sachons relier les enseignements du passé aux exigences du présent, et ce, dans le but et l’espoir de préparer un avenir meilleur.
Nous en avons les capacités, osons en avoir la volonté.
Véronique MATEOLLI de RODE